Social Demain est né d’une triple réflexion sur l’état du « social » après plus de 10 ans de modernisation du dialogue social dans les entreprises, à l’issue du mouvement des Gilets jaunes et au moment où éclot une « génération climat » pour qui la priorité est la question environnementale. Une question s’est imposée : qui prendra en charge la question sociale demain ?… 

En effet, le « social » tel que nous le connaissions ne réside plus seulement dans les lieux et les institutions qui en détenaient le monopole, notamment l’entreprise, la négociation, le dialogue social, le paritarisme, le CESE, etc. Il s’étend aussi à d’autres secteurs de la société et intéresse de nouveaux acteurs. C’est l’une des leçons du mouvement des « gilets jaunes » : quel est l’ensemble des difficultés que les Français rencontrent pour vivre une fois qu’ils ont perçu leurs revenus : le logement, la mobilité, l’atomisation sociale et spatiale avec notamment ces problématiques des mères isolées ou des retraités dont la pension est faible. Le social s’installe donc « hors les murs » et se redéfinit par la même occasion. En effet, le mot « social » recouvrait jusqu’à peu une réalité bien définie encadrée par une série de négociations obligatoires sur l’emploi et les salaires, la sécurité et les conditions de travail, la retraite mais aussi la santé collective et la prévoyance. À partir des années 1980, d’autres problématiques – d’abord qualifiées de sociétales – sont venues peu à peu enrichir ce cadre traditionnel offrant ainsi une continuité entre identité personnelle et identité professionnelle : la diversité, l’égalité femmes-hommes, la qualité de vie au travail par exemple.

Social Demain se fixe comme ambition de questionner le modèle et les frontières de ce nouveau « social » pour le réinventer « hors les murs ».