Ouvertes avant l’été, soit depuis plus de trois mois, les candidatures pour la cinquième Promo’ de Social Demain  sont closes ce dimanche, le 15 octobre, au soir. Objectif : une cinquième Promo’ de cinquante nouveaux membres, qui se réuniront régulièrement, autour de visioconférences et d’événements, à compter de janvier 2024 !

Dan Abergel

Depuis la première Promo de Social Demain, le Groupe Seb accompagne le dispositif – auquel participent même certains de ses jeunes salariés, comme Jama Lachkar, Jordan Calmard [Promo#2] ou Antoine Milard cette année, qui ont fait de leur participation à Social Demain un élément de leurs parcours de développement. Entretien avec Dan Abergel, son Directeur des Ressources Humaines France, Relations sociales Monde, Industrie.

Pour Dan Abergel, la perception actuelle de la relation sociale, en France, gagnerait à être améliorée. En effet, « si tous ces sujets s’avèrent extrêmement importants, à la fois pour la société et pour les entreprises », dès lors qu’on les observe « de l’extérieur, c’est-à-dire sans les travailler directement », ils semblent « renvoyer une image qui relève du passé : combats du XXème siècle, échanges qui ne sont pas forcément au niveau, effritement du sens collectif… »

Or, parallèlement à ce « délitement du collectif comme de l’intérêt collectif », des « défis majeurs (évolutions géopolitiques, macro-économiques, sociétales…) » s’imposent, auxquels « on ne pourra faire face qu’ensemble, en considérant notre pays comme autre chose qu’une somme d’individus. » D’où l’intérêt qu’il a porté, dès le lancement du dispositif, sur Social Demain : « Je trouvais que c’était intéressant de pouvoir se dire : comment forger une nouvelle appréhension de ce que peut être le dialogue social, à travers les yeux d’une génération qui peut avoir des aprioris, ou une vision différente, et avec l’objectif de faire en sorte qu’il soit plus en phase avec les aspirations et enjeux d’aujourd’hui ? »

Ainsi, pour lui, Social Demain présente l’avantage de permettre de « développer une approche sociale plus en phase avec son temps », tout en participant « à la formation des jeunes qui font l’expérience de ces promos, à leur compréhension de ce que sont les évolutions sociales. » Il s’agit par ailleurs « d’un moment d’échanges » nécessaire, dans la mesure où « pour comprendre le corps social dans toute sa richesse, comprendre comment il fonctionne, il est indispensable de découvrir différents points de vue, de multiplier les prismes pour enrichir sa vision. »

L’objectif est donc (au moins) double : d’une part, « amener les générations qui occuperont demain les responsabilités, qui joueront un rôle actif dans la Cité ou leurs entreprises, à pouvoir disposer d’une appréhension nouvelle, les inspirer, les entraîner, favoriser l’innovation pour que l’on puisse avancer, de manière constructive et efficace, sur des enjeux sociaux d’aujourd’hui comme de demain. » D’autre part, veiller à « aboutir, au-delà de la qualité des échanges, à une vision concrète de ces sujets-là. Que cela ne reste pas lettre morte, avec l’idée qu’on a bien réfléchi ensemble, mais que finalement on n’en tirera pas les fruits. » Au contraire, Dan Abergel espère « que sur la base de ces échanges, riches, des propositions seront émises. »

Ainsi, quand on l’interroge sur ce qu’il souhaite, à l’avenir, pour Social Demain, sa réponse est très claire : « Il faut, en premier lieu, continuer de conserver au sein des promos une bonne représentativité du corps social. Entreprises privées, publiques, administrations, syndicats, associations… C’est une très bonne chose que tous ces points de vue puissent être partagés. » Ceci, afin de pouvoir, face aux défis qui s’annoncent, pousser ces jeunes « à la fois à capitaliser sur ce qui a été plutôt bien fait par leurs aînées et à amener du sang neuf, une vision nouvelle… et peut-être une approche sociale différente. »

Les promos dans l’actu’

• En cette rentrée, Latitudes, une startup associative de la tech, vient de lancer La Bataille de l’IA : un « jeu de cartes pour faire découvrir les enjeux sociétaux de l’IA générative » selon ses co-fondateurs Augustin Courtier et Manon Léger [Promo#1].
• Le 6 octobre, le fondateur du cabinet Chefcab – Communication d’influence  Mathias Nirman [Promo#3] publiait sur le site d’AEF Info une tribune, intitulée « Il faut engager une planification écologique de notre appareil de formation ». Il y appelait de ses vœux « un plan Marshall en faveur des métiers verts. »
• Dans le numéro du 11 octobre de la Lettre de l’ODS (Observatoire du dialogue social) de la Fondation Jean Jaurès, le Responsable des Ressources humaines de Fujifilm France Medical Systems Business Për-Erwan Lescop [Promo#2] publie un article au titre évocateur : « Dialogue social : outil de prévention santé ».