Social demain, un dispositif plébiscité par ses membres 

78% : un programme intéressant et inspirant !

Le dispositif Social Demain… vu par les “anciens”

Cette année, pour préparer la Promo#4, le fichier était composé de 961 noms, issus à la fois d’un travail de veille sur les réseaux sociaux, des contacts de membres des promos précédentes et de ceux des partenaires de Social Demain.

Comme tous les ans, la démarche est entièrement volontaire : chaque candidat ou candidate doit remplir un formulaire, et faire acte en déposant son dossier avant le 15 octobre à minuit. 146 dossiers ont ainsi été ouverts, dont 17 n’étaient pas éligibles et 37 n’ont pas été finalisés.

Ce sont donc 92 dossiers qui seront soumis à l’évaluation d’au moins 4 évaluatrices et évaluateurs. Ce jury, présidé par Pierre Ferracci et Claire Guichet, se réunira le 21 novembre 2022.

Depuis 2020, Social Demain constitue un dispositif original de transmission générationnelle et de formation par les pairs, qui a déjà rassemblé trois promos de 50 personnes de moins de 35 ans, intéressées par les questions sociales et bien décidées à y prendre leur part. D’où l’intérêt du questionnaire intitulé « Retour d’expérience », envoyé au cours de l’été aux cent premiers participants, et qui a permis de recueillir les réponses de 30 représentants de la promo 2020 (fortement marquée par la pandémie de Covid-19) et de 40 de la promo 2021 (soit 70% du total).

En premier lieu, « si c’était à refaire », 97% d’entre eux n’hésiteraient pas à poser à nouveau leur candidature, et ils sont 91% à recommander le dispositif aux membres de leur entourage. Avec seulement une réserve, difficile en revanche à classer au rayon des “lacunes” de Social Demain : le rapport au temps, dont ces jeunes très impliqués dans leurs activités manquent forcément, tandis que le programme ne se déploie, sur une année, que de janvier à octobre. Pour le reste, ils sont presque la totalité (98%) à considérer cette expérience comme « intéressante » ou « inspirante ». « Bel outil d’échange et d’apprentissage », le dispositif a même été défini comme « une ressourcerie intellectuelle et sociale de l’imprévu ! »

Deux tiers des interrogés considèrent en outre que ce programme de formation a été « formateur » voire « transformateur » (ils sont respectivement 15% et 21% à considérer l’inverse). Et quand on questionne son impact immédiat sur les carrières et engagements des intéressés (sur un temps sans doute trop court pour en mesurer de manière satisfaisante les effets), le mot « utile » est plébiscité par 74% d’entre eux, 47% parlant même d’un « atout » – seulement un ou deux an(s), donc, après la fin du programme.

Cet espace privilégié, pour eux, s’avère propice tant à la réflexion qu’à la respiration (notamment pour se « remettre sur ces rails » ou répondre à une période de « plein questionnement »), leur a permis de s’inspirer (les uns des autres) ou de faire évoluer leurs aspirations (le verbe « bifurquer » a ainsi été utilisé), et semble avoir tant enrichi leurs perceptions que, parfois, attisé leurs ambitions comme leur désir d’agir.

Pourtant, s’ils ont certes pu bénéficier, au fil des rencontres (dont certains regrettent d’en avoir raté quelques-unes), de « l’incroyable réseau des pilotes du programme », marqué par sa « diversité », quelques-uns ont regretté « une forme d’homogénéité intellectuelle », un sentiment « d’entre-soi » au sein des promos (comme dans la société en général), dont ont parfois pâti les échanges entre ces “camarades” – parfois considérés comme trop policés, trop consensuels au regard d’une sociologie homogène, malgré les efforts en ce sens déployés chaque année par le comité de sélection.

Sur ce dernier point, en plus d’une vigilance redoublée au sein dudit comité de sélection, plusieurs pistes sont à l’étude, comme la multiplication des espaces d’échanges, soit « inter-promos » (comme celle organisée en juin 2022 à l’Ecole des officiers de la Gendarmerie nationale), soit avec d’autres participants… jusqu’à une échelle européenne ou internationale !

Et le “social”… vu par les nouveaux candidats

Sur la base des 91 candidatures reçues pour la Promo’ 2023 de Social Demain, nous avons demandé à l’anthropologue Amélie Aubert-Plard (promo#3) d’analyser la “vision du social” de ce groupe de presque cent personnes désireuses de rejoindre le dispositif : les postulants étaient interrogés à ce sujet dans leur dossier. Il apparaît qu’ils sont neuf sur dix à en avoir donné une définition générale, et un sur dix à en proposer une vision « en lien direct avec leur personne, et plus spécifiquement leur activité professionnelle. »

Sept d’entre eux évoquent cette notion « uniquement en lien avec l’entreprise », évoquant pêle-mêle des préoccupations managériales, le nécessaire partage du sens et de valeurs entre direction et salariés, voire une référence directe à l’inclusion. Pour le reste, le social est très majoritairement associé à des termes comme « société », mais aussi « collectif », « commun » ou « groupe » – rien de plus normal. L’idée générale du « social » qui se dégage des dossiers est celle d’un regroupement d’individus définis avant tout par leur « hétérogénéité » – une « diversité de parcours et d’idées » principalement considérée comme « une force »… à condition de « composer harmonieusement », d’accepter « les différences et les désaccords. » Le tout, avec une forte occurrence, sous une forme ou sous une autre, de la notion d’inclusivité. Tous semblent en convenir : l’Homme est un « animal social », pour lequel les interactions, plus qu’un luxe, constituent un véritable besoin. D’où l’importance de concepts comme le « lien social », les « échanges » et le « partage », bien sûr (dans une relation d’égal à égal), mais aussi comme la « solidarité » (présente dans 18% des réponses) et « l’engagement » (15%) – sinon « l’entraide », « la fraternité » et « l’empathie. » Ces termes révèlent cette fois la volonté de venir en aide, d’accompagner ou de se confronter à une forme d’altérité. Le tout, avec un objectif de « justice » voire de « cohésion » sociale.

Par ailleurs, le social est moins souvent analysé par ces postulants comme un secteur d’activités propre (qui, dans ce cas, jouit visiblement d’une image dégradée dans la conscience collective, et doit « se remettre en question ») que comme un domaine global (l’affaire de tous) auquel il faut apporter des réponses « personnalisées » et surtout « concrètes. » Ceci, en privilégiant le pragmatisme au dogmatisme, l’expérience terrain aux positions de principe, l’innovation aux “bonnes vieilles habitudes”, une fine alchimie au simple souci de “faire rentrer dans le rang”.

De cette vision commune aux 91 candidatures se dégagera prochainement une Promo’ de 50 personnes : à elle de faire vivre ce social  en considérant les jeunes « comme des acteurs clés pour le social de demain »…

Brèves

Coté partenaires

Sur le site de la Fondation Travailler autrement, think-tank sur le travail créé à l’initiative des groupes ITG, Alixio et IGS, de nombreux syndicats et de personnalités reconnues pour leur expertise sur le marché du travail, le cartouche « Le travail vu par… » met ces jours-ci à l’honneur le dispositif Social Demain.

Début septembre, dans le cadre du processus de sélection de la nouvelle promo’, Denis Maillard et Philippe Campinchi rencontraient les équipes commerciales de Secafi , une structure spécialisée dans l’expertise, l’assistance et le conseil auprès des IRP. Et ce, avec un double objectif : faire “remonter” des profils de jeunes syndicalistes ou représentants du personnel vers Social Demain, et transmettre aux syndicats un message d’ouverture aux jeunes générations.

Les promos dans l’actu’

Le 9 août dernier, le député Renaissance Sacha Houlié (promo#1), Président de la commission des Lois de l’Assemblée nationale depuis le 30 juin, déposait une proposition de loi visant à « accorder le droit de vote et d’éligibilité aux élections municipales » à tous les étrangers – y compris non-européens. Un sujet récurrent, qui suscite systématiquement un vif débat…

Ondes et toile

Le 15 septembre, Pauline Rochart (promo#1), fondatrice de grand’place et consultante indépendante, était reçue par Laëtitia Vitaud, pour le podcast Nouveau départ. L’émission, intitulée « travail : sociologie de l’expérience », est revenue sur des sujets tels son parcours de consultante, l’exercice de la maternité en situation de freelance, la mobilité géographique et sociale…

Le 7 octobre, la même Pauline Rochart publiait un article sur Welcome to the jungle, intitulé « Pouvoir(s) : collectifs et syndicats écolos pourront-ils insuffler le changement ? » Elle y interrogeait notamment, en en toute logique, Anne Le Corre (promo#3), cofondatrice du Printemps Ecologique.

Le 30 septembre, Jimmy Losfeld (promo#3), ancien Président de la FAGE (2016-2018) devenu doctorant au Laboratoire d’analyse de la migration des radioéléments (LAMIR) du Commissariat à l’énergie atomique (CEA), répondait à une interview de News Tank Energies, en affirmant : « Il faut une politique pérenne dans le renouvellement du nucléaire »

www.socialdemain.fr